Notre départ de Marrakech est assez tumultueux ! Alors que nous avions négocié la veille à la centrale des grands taxis/minibus notre transport, les prix et conditions ont de nouveau changé... Après une demie heure d'attente et de négociations, notre chauffeur décide de partir bien que le grand taxi ne soit pas au complet, ce qui suscite la colère des autres chauffeurs de la station... Bref nous voilà enfin partis pour Imlil, le village de départ de notre ascension ! Après la nationale, nous traversons de nombreux petits villages de maisons typiques en terre rouge au volant de notre belle Mercedes intérieur cuir des années 70 avec ses 546 756 kms au compteur mais qui ne tourne plus ...Il a beaucoup plut ses 3 derniers jours et la rivière est complètement sortie de son lit sur de nombreux tronçons. Elle coupe même carrément la route caillouteuse d'Imlil et forme déjà un mini torrent. Notre aubergiste Djamal nous attend dans un petit "boui-boui" du coin pour déguster un thé à la menthe avant de nous emmener chez lui à "l'hôtel" Dar Atlas à 2 kms à pieds du centre du village. Nous sommes obligés d'emprunter une mule pour monter nos bagages pour accéder à l'auberge tellement le chemin est escarpé ! Nos chambres sont sommaires et sans chauffage à 1745m, comme dirait JC, c'est rustique ici, mais ça nous donne un petit avant goût du refuge pour le Toubkal. Heureusement Fatiha, la femme de Djamal nous régale copieusement avec une tajine au poulet et aux légumes.Lors du repas du soir, nous faisons la connaissance de Mardi et Éric, un couple australien "tourdumondiste", ils sont en lune de miel. Ca nous donne l'occasion de pratiquer notre "english" qui n'est pas terrible ! Mais on arrive quand même à se faire comprendre, c'est déjà ça !!!
Levée 7h30 ( mais toujours le réveil de 5h30 qui fait plaisir par le Muezzim pour l'appel à la prière, même dans les villages reculés, on n'échappe pas aux minarets !! ), après une courte nuit et un petit dej frugal, nous sommes prêts à décoller. Mais la météo est décidément très capricieuse. Nous attendons la fin de la pluie, pour nous décider à partir! Il est 9h30, le ciel est enfin bien dégagé ( après 4 jours de pluie intense, et donc de neige à partir de 2500m ), le soleil brille, les conditions sont optimales pour attaquer le Toubkal qui je vous le rappelle est à 4167m d'altitude, notre 1er 4000 à tous les trois, que nous allons gravir en deux temps. Le premier jour 1460m de dénivelé positif sur 7 kms en 6 heures et le deuxième jour 967m de dénivelé positif mais cette fois tout en ligne de crête, que nous espérons faire en 3 heures! Les premiers kilomètres sont assez simples, il faut suivre les cairns et le marquage jaune sur le chemin, ça se complique dès les premières neiges qui forcément recouvrent tout. Nous suivons donc les pas des trekkeurs qui sont partis avant nous avec des guides. Pas toujours évident, à certaines intersections il y a des traces partout!! Mais sachez le avec un Pambrun on est jamais perdus, on fait juste des détours!!! Et la je suis servie car j'en ai deux pour le prix d'un !! Heureusement mon instinct de femme me guide à choisir le bon chemin!!! Nous arrivons au refuge sous la neige dans le vent et le froid, il est 14h30, il était temps car toute l'après midi il ne fera que neiger sous de grosses rafales de vent!!! À 20h les derniers trekkeurs arriveront dans le noir, épuisés!! Ils sont partis beaucoup trop tard d'Imlil avec de "faux guides" qui veulent à tout prix gagner leur vie aux détriments des touristes qui ne connaissent pas la montagne! On ne vous le dira jamais assez mais si vous êtes inexpérimenté, informez vous auprès de l'office touristique des guides de montagne qui se trouve à l'entrée du village. Aussi, partez toujours assez tôt et prenez dans tous les cas la météo avant le départ ( pour la montagne vous pouvez consulter ce site www.mountain-forecast.com )
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bon courage a vous trois! bisous
RépondreSupprimerEffectivement, c'est bien enneigé!!! Bon courage à vous!!
RépondreSupprimerUn Pambrun ne se perd jamais et quand il fait un détour c'est pour s'échauffer mdr!!!!
RépondreSupprimerhardis les gaillards! le chemin le plus court n'est pas forcement le meilleur. La lecture est instructive et passionnante. j'attends la suite avec impatience. JP
RépondreSupprimerSalam Aleykun
RépondreSupprimerUn début de voyage rempli de péripéties: un sommet de plus à votre actif ! faut-il aller au Maroc pour trouver la neige, alors qu'ici les températures sont si douces qu'il en manque sur nos beaux sommets pyrénéens? Alexandra, il en faut de la patience pour supporter 2 Pambrun à la fois !!!!
Gros bisous
Maleikoum Salem!! Il en faut effectivement mais j'ai décidément choisi le plus têtu des 3!!
RépondreSupprimerJ'aime tellement aller à la rencontre des locaux, le Maroc c'est pour moi les enfants des villages de montagne dans le Djebel Sahro
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